Demain, lundi 28 juillet, l'Église célèbre la fête des SS. Nazaire et Celse, martyrs et principaux patrons de l'Église Cathédrale de Carcassonne et de tout le diocèse. La solennité de cette fête est renvoyée au Dimanche suivant 3 août.

St Nazaire naquit à Rome dans le 1er siècle de l'Eglise sous le pontificat de Saint Pierre et sous le règne de Néron. Son père était païen et occupait un poste élevé dans les armées de l'empire; sa mère était chrétienne et servait Dieu avec ferveur. Elle veilla avec grand soin sur l'éducation de son fils et parvint à l'attacher irrévocablement au service de J. C. Saint Nazaire reçut le baptême des mains de St Lin.

Son père qui avait fondé, sur son fils, des espérances d'avenir, les voyant s'évanouir, employa les mauvais traitements pour le détacher de la foi; le trouvant toujours innébranlable, non seulement lui rendit son affection, mais même le seconda dans le projet hardi qu'il avait conçu d'aller prêcher l'Evangile. A partir de ce moment, pendant dix ans, on ne sait rien de ses courses Apostoliques.

Il vint à Milan où le préfet, irrité des conversions qu'il opère, le fait fouetter et chasser de la ville. St Nazaire se rend dans la Gaule Cisalpine, et près de Nice, au petit village de Cimiès, une mère lui présente son fils nommé Celse pour qu'il l'instruise et le baptise. Celse, dès ce moment devient l'inséparable compagnon de St Nazaire. Ils sont arrêtés à cause des nombreuses conversions qu'ils font et sans l'intermédiaire de la femme du gouverneur, ils auraient payé de la vie, leur zèle pour la propagation de la foi.

Celse et St Nazaire traversent les Alpes et arrivent à Embrun, où ils ont bientôt gagné de nombreux disciples; alors ils bâtissent une chapelle et laissant à d'autres le soin de continuer ce qu'ils ont si heureusement commencé, ils vont évangéliser Vienne, Genève et Trèves. Dénoncés par les idolâtres de cette ville, le préfet les fait emprisonner. Après quelques jours, on les amène au temple Pour sacrifier; à leurs prières, les idoles sont renversées. Ils sont condamnés, en punition, à être jetés dans la mer. Une tempête effroyable se lève, tous vont périr. Celse et Nazaire se promènent tranquillement sur les flots. Epouvantés, leurs bourreaux les conjurent de les sauver. A la voix des Saints, la tempête se calme et on aborde heureusement au rivage.

Après ce miracle, nos deux Saints retournent à Milan, arrêtés par ordre du préfet, ils résistent à ses menaces, comme à ses caresses, ils ont la tête tranchée. Leurs corps furent ensevelis hors la porte romaine. Longtemps ignorés, ils furent, sur une révélation divine, retrouvés par le bienheureux Amboise, couverts d'un sang encore vermeil. On les transporta alors dans la ville et on les plaça dans un sépulcre magnifique.