Sur l'orîgine, l'institution de la messe de la grêle. - Ce qui attire ces fléaux sur nous - Ce qui les éloigne - (Voir le prône donné à Croix le Samedi 10 Mai).

Je n'ai eu ni le temps ni la pensée de fouiller les archives de votre église pour y découvrir l'origine de la messe de la grêle; mais probablement, il y a de nombreuses années, à la suite de grêles épouvantables qui ravagèrent le pays pendant une ou plusieurs années et de quelque famine qui s'ensuivit, nos ancêtres, dont la foi était plus vive et la piété plus grande que la nôtre; nos ancêtres, qui croyaient à la puissance et à l'efficacité de la prière et qui regardaient ces terribles fléaux comme des moyens de vengeance dont le bon Dieu se sert pour punir les méchants; nos ancêtres dis-je voulant calmer la colère céleste, le courroux du ciel et éloigner à tout jamais de leurs pays de tels malheurs prirent la résolution, firent le voeu de faire célébrer tous les ans une messe au jour anniversaire pour prévenir dans la suite de semblables calamités et pour attirer les grâces et les bénédictions de Dieu sur leurs famines, sur leurs troupeaux et sur leurs moissons et leurs récoltes. - Ce voeu formé jadis par vos pères, s'est perpétué de génération en génération jusqu'à nous et à notre tour, tous les ans, nous nous faisons un pieux devoir d'y être fidèle en faisant célébrer le SI Sacrifice de la messe à ces intentions.

Pour entrer dans l'esprit de cette fête, demandons nous comment nos anciens s'y préparaient. Assurément, par la prière, le recueillement, la confession et la communion. Ils devaient faire de ce jour une véritable croisade de prières et de supplications; tout cela, parce qu'ils croyaient que Dieu pouvait leur accorder ce qu'ils demandaient. A leur exemple, M. F., nous devons nous préparer à cette fête, non par la dissipation, le désordre, mais par la prière, la confession et la communion. La puissance de Dieu est la même; son bras n'est pas raccourci et ce qu'il a accordé à nos pères, il peut bien, s'il veut, nous l'accorder à nous; mais il faut que nos prières soient bien faites. Il faut prier avec attention, confiance et persévérance.

Toutefois la prière ne suffit pas, il faut y joindre la fuite du péché, la pratique de la vertu, le respect du Saint Nom de Dieu et la sanctification du Dimanche. – Nos premiers parents dans le paradis terrestre. - Les Israélites sous la conduite de Moïse. - Aujourd'hui notre pauvre humanité... Pourquoi tant de fléaux, tant de malheurs, tant de calamités, etc. Orages, tempêtes, grêles, gelées, sécheresses, inondations, tremblements de terre ? Parce que l'homme a oublié son Dieu et ses commandements.

Histoire.- N. D. de la Salette. La Salette est un village de 800 h., situé à 1124 m. au dessus du niveau de la mer. Les gens de ce pays sauvage et désert étaient, avant l'apparition de la Ste Vierge, sans foi, ni loi, impies, méchants.

L'apparition eut lieu un Samedi, fête de N. D. des Sept douleurs vers une heure après midi, à deux jeunes enfants, un garçon et une fille, tous deux bergers, du canton de Cors.

Maximin Giraut, fils d'un charron; il était à onze ans étourdi, ignorant, mais non dépourvu d'intelligence.

Mélanie Mathieu, 15 ans, douce, mais ignorante : Notre Père, Je vous Salue, peu de catéchisme, voilà toute sa science. L'un et l'autre gardaient les vaches sur la montagne.

Apparition. - Les deux enfants venaient de prendre leurs repas et étaient à la recherche de leur troupeau, lorsqu'ils virent à quelques pas devant eux une lumière éblouissante au sein de laquelle se tenait une dame assise, la tête dans ses mains et versant des larmes. Costume de l'apparition : robe blanche avec une couronne de roses au fond, fichu de la même couleur sur lequel se détache comme collier une chaine avec les instruments de la passion. Bonnet haut, couronne de roses, souliers blancs, roses tout autour; tablier et bas dorés. Frayeur des enfants, ne craignez rien, approchez.

Discours de la Ste Vierge : Je ne puis plus retenir le bras de mon fils; pourquoi ? A cause du travail du Dimanche et de la profanation du Nom de Dieu. Dites à mon peuple que s'il se convertit, il récoltera beaucoup et il prospérera en tout, s'il ne veut point se convertir le blé sera réduit en poussière; les raisins et les pommes de terre pourriront, les enfants mourront et une grande famine détruira les habitants : Faites vous la prière, mes enfants ? Pas guère, Madame. Il faut prier, prier beaucoup si vous en avez le temps, prier moins, si vous n'avez pas le temps.

Conclusion. Priez, respectez le St Nom de Dieu et le Dimanche et le Seigneur nous bénira et nous réassirons.

Avant, petit avis sur le silence et la bonne tenue à l'Eglise; respect, piété dans le lieu Saint. Ma maison est la maison de la prière et vous en avez fait une caverne de voleurs... (Evang. cité).

De tous les Sacrements institués par J. C. le plus nécessaire, le plus indispensable est le baptême; mais le plus grand, le plus auguste et le plus saint est sans contredit l'adorable Eucharistie. En effet, les autres Sacrements contiennent et produisent la grâce; l'Eucharistie contient et nous communique l'auteur même de la grâce et le principe de toute sainteté, qui est J. C.

Eucharistie vient du grec ενχαριστια action de grâce (formé de ευ bien et de χαρισ grâce, et ce Sacrement est ainsi appelé parce que J. C. avant de l'instituer, rendit grâce à son Père; 2° parce qu'il est le principal moyen par lequel les Chrétiens rendent grâce à Dieu, par J. C. du bienfait de la Rédemption et de toutes les faveurs dont il ne cesse de les combler chaque jour.

N. S. J. C. est-il réellement présent dans la ste Eucharistie ? Oui l'Eucharistie est un Sacrement qui contient réellement et en vérité le corps, le sang, l'âme et la divinité de Notre Seigneur J. C. sous les espèces ou apparences du pain et du vin.

C'est une vérité de foi Catholique, clairement définie par le St Concile de Trente. «Si quelqu'un nie que le corps et le sang de J. C. avec son âme et sa divinité et par conséquent J. C. tout entier sont contenus véritablement, réellement et substantiellement dans le Sacrement de la T. S. Eucharistie, mais prétend qu'il y est seulement comme dans un signe, ou bien en figure ou en vertu, qu'il soit anathème.»

J. C. au 6e chapitre de l'Evangile selon St Jean avait promis l'Eucharistie avant de l'instituer. «Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert et ils sont morts. Mais voici le pain qui est descendu du Ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui suis descendu du Ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je dois donner pour la vie du monde. (scandalis) «En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous. »

2 Réalisation de la promesse. J. C. institua le Sacrement
de l'Eucharistie le Jeudi Saint, veille de sa mort,
lorsqu'il dit à ses Apôtres : «Prenez et mangez, ceci
est mon corps; buvez, ceci est mon sang.» Est-il rien
de plus clair, de plus formel ?
3 St Paul dit : «Qui manducat indigne, judicium sibi
manducat et bibit».
4 St Ignace, martyr, disciple des Apôtres; St Justin
au IIe siècle; St Irénée; Tertullien, Origène, St Cyprien,
St Cyrille, St Amboise, St Chrysostome,
St Augustin nous enseignent la même chose.
Miracles. Le Juif verrier à Constantinople et son
Enfant ...

Conclusion : Si J. C. est dans l'Eucharistie ? Qu'a- vons nous à faire ? ...